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28 mai 2013

Emploi et Formation dans l'industrie française ? Innovation et Créativité

Quand le Figaro titre : Pays de Loire : la bataille des emplois des non pourvus, il s'agit de mettre en avant la construction d'un centre de formation en alternance dans les technologies avancées comme solution miracle à la pénurie de candidats compétents pourtant nécessaires à l'industrie locale d'aujourd'hui et de demain. Simplement, les récents évènements médiatiques n'invitent pas les jeunes et les autres à se former et à rechercher un emploi dans l'industrie. Avec 29 400 emplois industriels supprimés en 2012 et 40 000 menacés en 2013, qui peut penser qu'un travail ou un emploi dans l'industrie est moteur d'avenir ?

De là, différents débats d'experts expliquent qu'il faudrait faire ceci ou cela pour remédier et au chômage et au déclin de l'industrie française :

Anne Lauvergeon vient d'être nommée à la tête de la commission Innovation 2030 pour imaginer en 3 mois (oui oui 3 mois) l'avenir industriel de la France. Elle peut s'appuyer sur les plus que nombreux rapports aussi bien de l'ex Centre d'Analyse stratégique devenu Commissariat général à la stratégie et à la prospective que ceux des différents think tank français, européens ou internationaux et bien évidemment s'appuyer sur les réalités territoriales de la France...3 mois quand même...surtout quand on connait le bilan d'AREVA après son passage.

Évidemment les premiers détracteurs expliqueront que c'est la faute à la formation professionnelle et aux différentes politiques de l'emploi que la France n'a pas su cultiver la valeur ajoutée de son industrie, la valoriser comme ... les allemands par exemple ou les chinois.

Ainsi, il n'est pas rare de lire ici ou là qu'il faudrait baisser les salaires, augmenter le temps de travail, favoriser la mobilité des salariés, développer les contrats en apprentissage ou en alternance (On retrouve le Figaro) pour motiver on ne sait pas trop qui à vouloir travailler dans un secteur apparemment sans avenir et sans les acquis sociaux des autres secteurs d'activités...Bref, il s'agirait de faire un peu plus de la même chose pour que l'industrie en France retrouve un peu de son arrogance et de sa superbe.

Première question !
Le problème vient-il du traitement du chômage structurel soit de l’inadéquation des qualifications des offreurs de travail aux besoins des entreprises ?

Deuxième question !
Le problème vient-il du traitement du chômage conjoncturel soit du ralentissement de l’activité qui réduit la demande de travail des entreprises et donc le niveau général d’emploi de l’économie industrielle ?

Pour répondre à ces deux questions, il faut savoir comment fonctionne l'offre de formation en France, comment salariés et direction peuvent discuter de l'avenir des métiers et des perspectives d'emploi, et s'appuyer sur les vecteurs de croissance pour mettre en place des solutions, avec les différents relais nationaux, régionaux, locaux, bref avec les territoires, vous me suivez toujours ?


Toutefois, quand Karim, entrepreneur dans l'industrie peine à recruter des salariés, il ne peut que s’énerver quand il lit les statistiques de chômage de sa région, qu'il contacte Pôle Emploi ou un organisme de formation. Il n'arrive pas à recruter alors que son bassin d'emploi connait un chômage connu de tous. Il a beau multiplier ses annonces de recrutement tous canaux confondus. Rien n'y fait, il ne trouve pas une personne compétente et les démarches pour former un jeune motivé ou un reconverti presque épanoui semblent bien compliquées.

Il faut dire qu'à l'école, seuls les élèves les plus nuls seront souvent orientés sur les filières d'emploi de notre entrepreneur, mais dans le même temps le discours généralisé des entrepreneurs à expliquer que les salariés coutent trop cher n'incite pas non plus à vouloir travailler chez eux quand on est en âge de s'orienter. Sans compter que les conditions de travail véhiculées par les salariés eux-mêmes n'invitent pas à postuler en premier temps dans les entreprises industrielles.

Les solutions proposées par les pouvoirs politiques qui recrutent pourtant la crème de la crème avec l'ENA, HEC, Polytechnique, etc... ne fonctionnent toujours pas. Karim n'arrive toujours pas à recruter dans son secteur et il perd des contrats qu'il ne peut honorer.

Ces 10 dernières années, la montée en puissance des actions locales avec le territoire qui pouvaient faire croire à notre entrepreneur que la solution allait arriver n'apportent pas les résultats attendus, la régulation entre l'offre et la demande se fait attendre. De plus, un territoire qui serait spécialisé sur un type d'emploi peut-il plaire à tout le monde à l'heure des possibles avec Internet ?

Le miracle n'a pas eu lieu

État, collectivités territoriales, maisons de l'emploi, Pôle Emploi, organismes paritaires de formation ont eu beau se rejoindre sur le projet GTEC (gestion territoriale de l’emploi et des compétences), les querelles de chapelle l'ont emportées sur le bien commun et notre entrepreneur n'est pas exempté de responsabilité avec sa politique RH presque inexistante et sans représentant RH professionnel, point d'avenir.

Des kits de solutions ou des conditions de réussite ? Intérêts collectifs et intérêts du territoire

Quand le carnet de commandes est en berne, tant le chômage partiel peut -être une solution temporaire (espoir d'une reprise) tant d'autres solutions nécessitent aussi l'engagement de l'entreprise avec des politiques d'essaimage pour perpétuer la valeur des compétences acquises des salariés au profit du tissu territorial dont fait partie l'entreprise.


Favoriser la mobilité des salariés au profit du dynamisme économique du territoire, développer l'innovation en partenariat avec l'offre de formation continue, améliorer l'attractivité de l'entreprise en développant l'employabilité de tous les personnels, développer le sentiment d'appartenance en facilitant les conditions de développement du territoire sont des solutions qui ont déjà été testées et validées comme pertinentes et productives.

Une entreprise qui se voudrait leader sur son marché peut s'engager dans la formation de plus de personnes dont elle a besoin, en les orientant par la suite sur ses sous-traitants et augmenter ainsi la qualité globale de sa chaine de production, de commercialisation, etc...mais pour cela il faut passer de l'idée de construire sa réussite à co-construire sa réussite.
 
Tant que l’entreprise est assurée de pouvoir disposer à l’endroit où elle s’établit d’une main d’œuvre prête à travailler aux conditions requises de mobilité, de qualification et d’efficacité, elle n’a d’ailleurs aucune raison d’intégrer une problématique territoriale à son modèle RH. Or, en cherchant des solutions à ses propres problèmes que l’entreprise est amenée à contribuer à une action collective dont les retombées profiteront plus largement au tissu économique local au lieu de se se comporter en «consommateur exigeant» et opportuniste.


Mintzberg et le modèle du jardinier
Le « jardinier méticuleux» sait que seule une intervention continue pourra lui permettre, le moment venu,de trouver dans le territoire les ressources dont il aura besoin pour son développement futur.
Au départ, les stratégies émergentes ressemblent plus aux mauvaises herbes qui poussent dans un jardin sauvage qu'à la culture des tomates en serre. Ces mauvaises herbes prolifèrent dans la mesure où elles sont adaptées à l'environnement. Gérer ce processus, ce n'est pas pré-concevoir des stratégies, ni se précipiter pour arracher les plantes sauvages. Le chef d'entreprise commencera par créer le climat dans lequel une large variété de stratégies pourront surgir puis encouragera celles qui montrent un potentiel de réussite et découragera les autres. C'est ainsi qu'en bon jardinier il parviendra à exploiter une riche récolte de stratégies efficaces.

9 mai 2013

Interim et recrutement : Les codes

Vous vous interrogez sur le travail temporaire...

Est-ce adapté à votre situation ?
Comment capitaliser sur ces expériences professionnelles auprès des entreprises ?
L'intérim, comment ça marche ?

Et plein d'autres réponses... à consulter du bout des doigts...

Bonne découverte

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