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14 avr. 2013

La politique de l'emploi ? De l'abstention à l'alibi

L'emploi est la priorité pour 79 % des français d'après l'institut de sondage IFOP. Avec un taux de chômage en hausse continue depuis 10 mois, chacun se sent victime potentielle du chômage et de son ombre la précarité. Même si les chômeurs professionnalisent leurs recherches d'emploi en travaillant leur identité numérique, la valorisation de leurs compétences, leurs techniques de recherches d'emploi, etc... le nombre d'offres d'emploi publiées ou du "marché caché" reste bien insuffisantes pour résorber ce chômage de masse.
L'effondrement de la demande crée un chômage conjoncturel qui associé à l’émergence de l'économie numérique et verte s'ajoute un chômage structurel et à cela il faut enfin ajouter le chômage frictionnel étant donné les délais de réflexion des entreprises pour embaucher. Cette convergence explique d'un point de vue macro la hausse du chômage en continue depuis 10 mois. Le ressort de l'économie étant la confiance.

Dans ce contexte morose, le changement présidentiel promettait une nouvelle donne, qu'en est-il ?
Je pourrais énoncer une série de données pour vous convaincre de la validité de mon raisonnement simplement si un des lecteurs trouvent un fait le réfutant, je me retrouverais bien dépourvu même si cela ne m’empêcherait pas de tourner en boucle dans mes croyances. Après tout chacun son avis. Mes lecteurs ont-il un esprit critique digne de Kant ? Testons, il parait que l'erreur est une source d'apprentissage.
Je ne vais pas argumenter sur le bien fondé des emplois jeunes et générationnels, ils sont en débat depuis des lustres aussi bien au sein de l'OCDE, que d'autres organisations et aucune étude documentée ne parvient à trancher, mais je vais m'attarder sur un accord qui touche chaque salarié : l'accord de sécurisation de l'emploi #ani.

Comme le savez peut-être, le président François Hollande a opté pour la concertation pour transformer radicalement les conditions de travail en France. Pour ce faire représentants des salariés et patronaux ont été réuni afin de se mettre d'accord sur ce sujet délicat dans un pays où les risques psychosociaux (stress, burn-out) sont en augmentation et représentent rien que pour le stress plus de 20 milliards d'euros de coûts pris en charge par la collectivité en raison d'un système qui fragilise de plus en les individus.
Pour que cet accord soit viable, il fallait une majorité représentative, signe d'une bonne démocratie.
Cet accord a été signé le 11 janvier 2013 par le Medef et trois syndicats de salariés dont deux allaient perdre leur représentativité au mois d'Avril.

Très tôt qualifié d'accord Medef, les contradicteurs ont avancé leurs arguments dont l'une des têtes de file l'ex inspecteur du travail Gérard Filoche encarté au PS.

Il vrai que cet accord ne permettrait plus la condamnation pour son management de la peur de l'entreprise Orange / France telecom comme l'explique cet article de Rue89.

Accord Medef ou accord socialiste ?

Mardi, l’enthousiasme ne débordait pas des travées de l’Hémicycle. 278 députés se sont abstenus sur ce texte (48% des députés !). Seuls 250 parlementaires ont voté pour l’ANI. 26 contre.
Chez les socialistes, René Dosière et cinq autre de ses collègues ont voté contre.
Pouria Amirshahi, Yann Galut, Jérôme Guedj, Pascal Cherki et Henri Emmanuelli se sont abstenus. Au total, ils étaient 35 à faire de même dans les rangs PS.
À l’UMP : Henri Guaino a voté contre, tandis que la grande majorité du groupe s’abstenait (191 abstentions, 3 contre).
L’ensemble des députés UDI et EELV se sont abstenus. Si la majorité des députés radicaux de gauche ont voté pour, Olivier Falorni s’est abstenu.
Au groupe communiste, seul Bruno Nestor Azérot a voté pour tandis que les autres députés du groupe (dont certains manifestaient contre le texte) ont rejeté le projet de loi.
Enfin, chez les non-inscrits, Jacques Bompard, Gilbert Collard Marion Maréchal-Le Pen ont voté contre, de même pour Nicolas Dupont-Aignan.
Source : LCP la chaine parlementaire

Pendant ce temps Gerard Filoche continue de jouer les pleureuses sur twitter

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