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2 mai 2015

Le social Learning face aux Titans ? Connectivisme

Lois et usages de l'apprentissage

La pédagogie est un monde formidable, les théories s'enchainent pour parfaire les précédentes et s'adapter au monde qui nous entoure. De nos grands-parents qui se juraient fidélité pour la vie avec une espérance de vie bien courte aux petits poucets et petites poucettes d'aujourd'hui qui changent de partenaires comme d'entreprises, l'éducation et la formation tels des titans se font bousculer par le nouveau dieu, qu'est le social learning.
  

Des 5 principales théories de l'apprentissage Behaviorisme, Gestalt psychologie, Psychologie cognitive, constructivisme et socio-constructivisme à la 6eme le connectivisme ou le neuro-apprentissage, que s'est-il passé ? Qu'est-ce qui a changé ? Les pédagogues ont-ils peur de disparaître tels les Titans et les dieux en leur temps ?

Pour qu'un individu puisse construire ses propres savoirs, il faut qu'il soit capable de transposer les théories et les concepts en actions, du savoir au savoir-faire. Cette opération mentale peut se faire de différentes façons. Le cerveau apprend de 4 manières différentes Habituation, Association, Imitation et Médiation d'après le neuroscientifique Edouard Gentaz, directeur de recherche au CNRS-laboratoire de psychologie et neurocognition de Grenoble.  

De la théorie à la pratique individuelle Code 7H99


La classe ou le groupe de formation qui en fonction des méthodes pédagogiques déployées fait que le pédagogue ou l'andragogue est placé au centre des échanges. Cela limite de fait les interactions entre les apprenants, ce que certains appellent les liens faibles.


Certains évoqueront que cette centralité permet de mener un dialogue pédagogique performant afin de faciliter l'apprentissage qui respecte toujours 5 étapes pour s'ancrer à court et à long terme.
Or, le développement des TICE Technologie de l'information, de la communication et de l'enseignement amplifie un phénomène déjà constaté auparavant mais non encore quantifié : l'apprentissage informel se développe de plus en plus. env 70%


Apprendre en société jusqu'au 20e siècle Code 7H99

Ce développement est rendu possible et est accentué par la mise à disposition de ressources pédagogiques sur le web. Simplement, en raison de la diversité qualitative des ressources, du temps imparti et des support de communication pour y accéder ordinateurs, tablettes, smartphones et du relais comme wiki, blog, moteurs de recherche, etc... cela peut occasionner une surcharge informationnelle, cognitive et communicationnelle.

Apprendre en réseau, seul mais jamais les autres Code7H99

En fonction du mode d'apprentissage de l'individu, certaines ressources ne lui sont pas adaptées. Certains pour apprendre ont besoin d'écouter, de lire, d'avoir une représentation conceptuelle ou de faire. De plus, sachant qu'une "compétence" se développe dans et par l'action, l'apprenant sera à un moment ou un autre en situation de médiation aussi bien face à ses pairs qu'à d'autres, ce qui l'amènera à s'auto-réguler.
Et, Sachant qu'un apprenant renforce son engagement dans l'apprentissage par des auto-évaluations courtes et régulières et qu'il est également indispensable qu'il prenne plaisir pour mieux suivre et passer à l'action, ce qui fait partie de l'apprenance,  nous avons alors de l'auto-motivation et de l'auto-efficacité.

Le Social Learning est-il la réponse à ces principes et fondamentaux ?

Que devient le rôle du professeur, de l'éducateur, du pédagogue ? 

Un extrait de l’article fondamental de George Siemens sur le Connectivisme:
Le Connectivisme est l’intégration des principes explorés par les théories du chaos, théories des réseaux et la théorie de l’information, de la complexité et la Systémique et les théories de l’Auto-organisation. L’apprentissage est un processus qui se produit dans des environnements nébuleux composés d’éléments de base en mouvement – et le processus d’apprentissage n’est pas entièrement sous le contrôle de l’individu.
L’apprentissage processus défini comme la connaissance pouvant être actionnée peut résider en dehors de nous au sein d’une organisation ou une base de données, et se concentre sur la connexion d’ensembles d’informations spécialisées, les liens qui nous permettent d’apprendre davantage sont plus importants que l’état actuel de notre connaissance. Le Connectivisme est motivé par la compréhension que les décisions sont fondées sur des fondations qui se modifient rapidement. De nouvelles informations sont constamment acquises.
La capacité d’établir des distinctions entre l’information importante et sans importance est vitale. La capacité de reconnaître quand de nouvelles informations modifient le paysage en fonction des décisions prises hier est également critique.
En management, lors de prise de parole en public, les managers se doivent de communiquer en fonction des préférences communicatives du cerveau de leurs interlocuteurs pour échanger avec tous. Ce que l'on nomme une communication à 360 degrés ou cerveau global.
 

Simplement, cela ne suffit pas car pour qu'une formation soit pérenne, il est nécessaire de prendre en compte les 3 mémoires :
  1. Les sens
  2. Le travail
  3. Le long terme
5 principes d'une formation efficiente
  1. Cohérence
  2. Signalisation
  3. Redondance
  4. Contiguïté spatiale
  5. Contiguïté temporelle
C'est là qu'intervient le pédagogue Nouveau Persée ? dans son rôle de médiateur, en développant l'esprit critique de l'apprenant, ce qui développera aussi sa capacité à résoudre des problèmes complexes et favorisera, comme le propose le connectivisme, l'échange entre pairs. Cela nécessite d'intégrer les TICE dans la classe où le lieu d'apprentissage réunira  virtuel et réel pour une distance proximale rassurante.
Se pose alors la question des dispositifs pédagogiques à mettre en place pour que le pédagogue au lieu de consacrer son énergie à concevoir des supports pédagogiques, développe leur qualité intrinsèque et renforce, de facto, celle de l'apprentissage.

Actuellement, les pionniers sont plutôt sous l'effet diligence. A savoir, ils recréent avec les nouvelles technologies d'anciens dispositifs. Ce phénomène d'imitation qui se généralise n'est que le préambule à de nouvelles pratiques pédagogiques afin de dépasser les modèles actuels et d'innover. La bataille ne fait que commencer. 

L'apprentissage social comment ça se passe exactement ?

L'entraide mutuelle qui s'installe à l'intérieur d'une communauté d'apprenants présente un certain nombre d'avantages : 4
  1. L'émulation
  2. Commenter le travail au fur et à mesure de sa progression;
  3. Soutien aux plus novices;
  4. Répartition du travail à l'image de ce qui se pratique dans la réalité.
Cette manière de concevoir l'apprentissage au sein d'une communauté conduit à une modification radicale du rôle de l'enseignant. Il s'agit pour lui d'être un facilitateur plutôt que de s'ériger en dispensateur unique du savoir.

Bruner propose d'utiliser le terme "étayage" scaffolding pour caractériser les interactions pédagogiques qui prennent place au sein d'une communauté d'apprenants. Celles-ci consistent, pour le partenaire plus avancé, à prendre en charge les parties de la tâche qui dépassent initialement les capacités du partenaire moins avancé en lui permettant de se concentrer sur les parties de la tâche qui lui sont accessibles.
Le terme étayage s'est imposé, parmi les chercheurs néo-cognitivistes, pour désigner les interactions de soutien mises en œuvre par un adulte ou par un pair afin d'épauler un sujet dans la résolution d'un problème qu'il ne pourrait résoudre seul. Considérée de cette manière, la notion d'étayage convient aussi parfaitement pour caractériser le type d'intervention pédagogique mise en œuvre au sein de la zone proximale de développement afin d'aider le sujet à se rapprocher de son niveau de développement potentiel.

Bruner associe six fonctions principales à l'étayage:
  1. L'enrôlement correspond au fait que le tuteur s'efforce de soutenir l'intérêt du sujet par rapport à la tâche
  2. L'orientation consiste à s'assurer que l'apprenant ne s'écarte pas du but assigné par la tâche.
  3. La réduction des degrés de liberté désigne les procédés par lesquels le sujet plus avancé simplifie la tâche pour aider l'apprenant à résoudre le problème qui lui est posé. Il peut, par exemple, dans un premier temps, prendre en charge les parties de la tâche les plus complexes et les rétrocéder ensuite à l'apprenant pour éviter une surcharge cognitive en début d'activité.
  4. La mise en évidence des caractéristiques critiques de la tâche consiste à attirer l'attention sur les éléments pertinents de la tâche tout au long de son traitement par l'apprenant.
  5. Le contrôle de la frustration permet d'éviter que les difficultés rencontrées ne se transforment en échec et n'entraînent un sentiment de démotivation par rapport à la tâche.
  6. La présentation de modèles aide à démontrer la tâche à l'apprenant, à achever la tâche pour lui ou à en détailler les étapes.
Perkins 1995 parle "d'individu-plus" pour désigner l'ensemble des ressources mobilisées pour traiter une situation, celles-ci incluant à la fois celles disponibles chez l'individu et celles fournies par l'environnement. Pour cet auteur, l'individu plus son environnement constituent un système cognitif répondant à l'hypothèse d'accès équivalent entre les connaissances disponibles à partir de la mémoire de l'individu et à partir de l'environnement. Ce qui importe, c'est le type de connaissance, la manière dont elle est représentée et ses modalités d'accès mais pas l'endroit où elle se situe.

Salomon 1995 met en évidence l'interaction très étroite qui existe entre les composantes du système cognitif mobilisé pour traiter une situation c'est-à-dire entre d'une part, les ressources cognitives internes de l'individu et d'autre part, l'environnement constitué à la fois par les outils cognitifs qu'il met à disposition et par les interactions sociales qui s'y développent. Pour cet auteur, l'environnement n'aidera pas seulement l'individu à trouver une solution au problème qu'il a à traiter mais laissera également chez lui une trace cognitive. Un'employé pourra progressivement transférer vers son propre système cognitif une partie des opérations dont il s'est déchargé, dans un premier temps, sur l'ordinateur.

Pour Salomon, les outils fournis par l'environnement ne jouent pas seulement un rôle de médiateur mais aussi d'artefact en ce sens qu'ils organisent ou réorganisent Plasticité le fonctionnement cognitif. Ainsi, des enfants qui utilisent un système d'aide à l'écriture The Writing Partner améliorent non seulement leurs performances d'écriture mais développent aussi certaines capacités d'autorégulation métacognitives à travers certaines traces cognitives laissées par le dispositif. Il s'agit d'un processus en spirale où les outils fournis par l'environnement participent au développement de la cognition individuelle qui en devenant plus performante rend les activités distribuées plus efficaces. Salomon décrit ce processus comme une véritable coopération, un enrichissement mutuel entre activités individuelles et distribuées.


Le connectivisme est l’intégration des principes explorés par les théories du chaos, théories des réseaux théorie de l’information, de la complexité Systémique et les théories de l’Auto-organisation. L’apprentissage est un processus qui se produit dans des environnements nébuleux composés d’éléments de base en mouvement – et le processus d’apprentissage n’est pas entièrement sous le contrôle de l’individu.

L’apprentissage processus défini comme la connaissance pouvant être actionnée peut résider en dehors de nous au sein d’une organisation ou une base de données, et se concentre sur la connexion d’ensembles d’informations spécialisées, les liens qui nous permettent d’apprendre davantage sont plus importants que l’état actuel de notre connaissance.
Le Connectivisme est motivé par la compréhension que les décisions sont fondées sur des fondations qui se modifient rapidement. De nouvelles informations sont constamment acquises.

La capacité d’établir des distinctions entre l’information importante et sans importance est vitale. La capacité de reconnaître quand de nouvelles informations modifient le paysage en fonction des décisions prises hier est également critique.

Ce que le Web apporte de nouveau, c’est aussi une intensité dans la mouvance et la convergence de l’information. Non seulement la triple synergie de l’instantanéité, de l’étendue et du volume de l’information modifie la qualité intrinsèque de l’information, mais elle donne lieu à des idées qui autrement ne verraient jamais le jour.
Les 4 questions en suspend


1-Quel est l'aspect de la compétence à acquérir ?
Accéder à la vidéo explicative par le toucher
2-Quel est le processus d'apprentissage pour poursuivre et atteindre la compétence ?


3-Quels sont les principes et lignes directrices pour amorcer et faciliter l'apprentissage ?

20 sur 20 ?
4-Quelles méthodes d'évaluation pour suivre et renforcer l'apprentissage ?

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